Son travail photographique est basé depuis une vingtaine d'années sur la traque des traces que laissent les intempéries, les empreintes déposées par les citadins sur leur environnement, les marques des assauts du temps sur les éléments immobiles...
Cette démarche offre le paradoxe d'ouvrir un champ infini des possibles. Les détails des murs effrités, des peintures érodées matérialisent des horizons par lesquels Jacqueline PUYALET, qui suit son travail depuis longtemps, a été tout de suite inspirée. Elle a choisi sur toute la série qu'elle avait réalisée, les univers qui ont suscité son imaginaire à partir d'une situation. Situation déclenchant un haïku. Leur rencontre sur ce projet a fait ressortir l'étrangeté de l'interprétation d'un regard de photographe et d'une approche instinctive de l'écriture. Anne a découvert, à la lecture de certains haïkus que Jacqueline ne voyait pas du tout ce qu'elle avait voulu pointer avec mon objectif photographique. Sa ligne d'horizon stimulait chez elle un imaginaire marqué par une ligne, 180 degrés de voyages à l'horizontal alors que l'approche narrative de Jacqueline était basée sur un survol, une plongée dans la surface photographique. Ce paradoxe est d'une richesse infinie et renforce l'intérêt de la problématique du rapport texte/image.
Horizons haïkus est leur première publication à l'Atelier des Noyers et inaugure la collection Horizons-panoramas.